J’ai aimé mon enfant dès le départ, je l’ai imaginé avant la première échographie, je l’ai accompagné pendant 9 mois en le protégeant de tout (de ce que je pouvais), je lui ai donné la vie, j’ai oublié de dormir, de manger, de prendre soin de moi et je me suis consacrée à lui pendant de longs mois, j’ai dû faire des choix, j’ai mis mes envies au placard pour satisfaire les siens sans broncher, j’ai essayé et j’essaye de l’éduquer d’une façon qui me semble juste… À refaire, je referai tout de la même façon, j’en profiterai Sans doute encore plus…
Je n’étais pas prête…
Je ne suis et n’étais pas préparée.
On ne m’avait pas dit que l’entourage pouvait autant impacter sur la vie de mon enfant et empiéter alors sur ma vie, mes humeurs, les siennes aussi… Sur mes remises en questions constantes…
Oh oui j’ai imaginé crier, scander, hurler sur quiconque viendrait faire chavirer notre rythme, nos routines, nos trucs à nous de l’éducation. Mais j’avais pas imaginé.
Bien sûr j’avais conscience que les grands parents allaient être plus laxistes. Au fond c’est un peu le rôle de ses parents à la retraite, cette opportunité de pouvoir profiter pleinement sans avoir le mauvais rôle.
Dans le fond, tout est fait par gentillesse, sans penser à mal (j’espère).
Une petite fille entourée d’amour et choyée par tous, admirée par tous, adorée par tous… Alors? Oui dans le fond, c’est sûrement pour profiter de ce rôle particulier qui offre d’autres avantages que nous, les parents… Mais parfois je voudrais que le bon sens fasse partie du jeu… Je voudrais bien que l’on ne la cajole pas juste après que je sois passée par là pour la gronder. J’aimerais parfois qu’on ne cède pas à toutes ses envies culinaires pour qu’elle évite la crise de foie (même si elle adore le chocolat et que je suis aussi une fan incontestée!). J’aimerais parfois qu’on ne dise pas Oui quand je dis non, juste après moi, juste devant moi…
Mais je ne pensais pas, j’étais pas prête à essuyer des remarques, à essuyer de la mesquinerie, à devoir me justifier devant quelques choix (moi la fille bizarre, la marginale, le vilain petit canard rebelle, ben oui maman green, maman bio, maman homéopathie, maman dme, maman pas conventionnelle quoi…).
Mais surtout je n’étais pas prête à subir les conséquences des actes des autres à travers mon propre enfant. Cet enfant qui me réclame quand elle se blesse ou fait un mauvais rêve. Cet enfant qui cherche mon regard avant d’effectuer quelque chose comme si mon approbation importait. Cet enfant qui me dit je t’aime en me caressant le visage. Cet enfant qui me réclame dès le matin et me suis partout. Cet enfant câlin qui s’inquiète lorsque j’ai une contraction ❝maman ça va?❞. Cet enfant que j’aime à en crever et que je connais par cœur..
À un détail près…
Ce même enfant qui depuis 2 jours qui me semblent si longs, me nie littéralement, refuse que je l’approche, réclame sa grand mère et ne veut qu’elle, fait des caprices gigantesques avec crises et pleurs d’hystérie… Je n’ai rien changé à mon attitude… Mais l’entourage est permissif… à coup de réconfort et de gaveries sucrées… À coup de contradiction des habitudes de maman… Un enfant roi qui en profite et qui le maîtrise parfaitement! Un enfant roi que je découvre avec effroi, moi spectatrice et actrice dépassée.
Le cœur en miettes, le cerveau en ébullition, je me questionne. Je le
Prends mal… Je me braque et je souffre.
Fin de grossesse et hormones en montagnes russes… Je prends tout dans la gueule et je ne digère pas… Pire je ne gère pas! Je ne sais comment réagir..
S’imposer, avoir du tact… Je ne flanche pas mais j’ai le cœur en vrac. J’essaye de m’affirmer, je garde mes positions, je prends du recul… Mais je souffre terriblement de ne pas, plus, reconnaître cet enfant qui est le mien et que j’aime par dessus tout! Lui en vouloir? C’est impossible… Comment? Pourquoi?
Et puis je retrouve ce bébé que je connais dès que nous sommes à deux, dès que nous sommes en dehors de ce contexte, dès que nous sommes autre part…
Mais alors comment faire? Accepter? S’incliner? Se faire une raison?
Je m’étais préparée (pas tout à fait) à ce qu’un jour elle me « repousse ».
Le premier jour d’école devant les copains, pas de bisous ..
J’avais imaginé souffrir lorsqu’elle aurait un petit copain et qu’elle prendrait son envol…
J’avais anticipé qu’un jour elle prendrait son indépendance, qu’elle serait autonome et que je serai rangée au placard pour n’en sortir qu’en cas de pépin…
Je savais bien qu’on ne faisait pas un enfant pour soi, qu’il nous appartiendrait jamais…
Mais j’étais pas prête à vivre tout çà avant même qu’elle puisse avoir deux ans… À ne pas me sentir soutenue… Ni même comprise en réalité. De ne plus me sentir à ma place et ne pas savoir comment réagir.
Welcome maman! Les aléas (ou les frasques) de la maternité.. les dégâts du comportement sur un système que tu as galéré à mettre en place…
Alors Oui je prends du recul, je sais qu’elle a un comportement différent parfois avec certaines personnes, mais à ce point là c’est totalement innovant… Evidemment, je ne peux exiger la même ❝autorité❞ pour tous, je ne peux imposer ma vision des choses, chacun éduque son enfant comme il l’entend.
J’ai confiance en Ꮥienna-ℛose, je sais qu’elle comprend énormément, la preuve avec ce comportement d’ailleurs… Je sais que je dois lâcher du leste, me détacher mais parfois c’est usant… Complètement usant. Oui Car derrière c’est maman qui assume et rectifie les débordements, qui recadre un minimum et ce pendant plusieurs jours… Mais ça on ne le voit pas. (Même si quand même, ces gens là ont eu des enfants il y a bien longtemps).
Ça paraît bête mais Oui quelques jours de caprices accomplis c’est quelques jours à batailler.
Ouiiiiii c’est certain Ꮥienna-ℛose n’est pas toujours la petite fille modèle avec moi en tout temps. Ça serait mentir et mener les autres en bateau en laissant miroiter des choses envieuses! Oui il est évident que nous essuyons quelques rapports de force en expliquant toujours les choses un maximum… Oui qu’elle me provoque parfois, mais cette attitude ne dure pas et ne prend pas des envergures aussi intenses. Elle me fait aussi des caprices, mais elle sait qu’elle n’en sort jamais victorieuse et me demande pardon ensuite, rectifie alors son comportement. Il est normal de tester, ma petite chérie je ne peux la blâmer!
Maman cœur d’artichaut est juste blasée de passer pour la vilaine maman dans les yeux de son bébé adoré…
Néanmoins, je remercie la famille d’être présente pour elle et de l’aimer comme il se doit.
Lâche du lest… Pense à toi pour le moment, vous êtes déjà deux !
Tu auras tout le temps de « reprendre » SR une fois à la maison. Il y a aura tellement de nouvelles batailles à mener.
Donc laisses celles-ci se jouer, tu n’auras pas perdu la guerre pour autant.
Ce n’est que quelques jours (j’espère LB, sors!!!) et après, tu rétabliras un espace sain autour de SR.
Après tout, la vie c’est aussi ça. On agit pas de la même façon avec les personnes et c’est pas une mauvaise chose qu’elle « profite » de ce qu’on lui donne. Elle a le temps avant d’apprendre à profiter avec parcimonie pour être une bonne personne. Alors courage !!! Même si je suis d’avis que quand Maman est là, c’est son éducation qui prime. Quand elle n’est pas là, on respecte le dessein en étant plus laxiste (rôle de tatie et grands parents oblige) mais chacun doit rester à sa place.
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Ton retour m’a donné le
Sourire… sourire perdu depuis 2 jours… tu as raison… ça sera plus difficile mais ça se fera apres (meme si j’vais pas envie de m encombrer de ce style de futilites pendant l adaptation des deux et le retour à la maison) bizarrement ce qui est à venir me
Fait pas peur (MAis je suis loin’ de me rendre compte alors bon) MERCi pour ce retour qui m a boosté ♡ tu es géniale ♡
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Je subis le même dilemne actuellement. C’est les vacances, je suis enceinte de presque huit mois et mes hormones de mère poule veulent un nid propre et rangé, du calme pour profiter… bref, comment dire ? Il y a incompatibilité…
Mon mari a réussi à me faire prendre du recul et lâcher prise (un peu) en me rappelant que nos petits garçons sont mignons, gentils, drôles … bref que je dois aussi les laisser profiter pour mieux accepter ce nouveau bébé et la nouvelle famille que nous allons former.
Pas facile, je comprends…
Courage, tout ce qui a été construits avec nos aînés ne disparaîtra pas du jour au lendemain. C’est ça aussi leur faire confiance…
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Oui je comprends, j’avoue que pour cet aspect là j’ai lache prise bien que vu que nous avons déménagé depuis peu pour une plus petite surface c’est plus vite fait aussi ☺️🙌🏼 là est l’avantage :)) courage à toi ma Jolie.. ton mari a raison, ta dpa est quand? Tu as raison également de souligner que tout ce qu on fait n’est pas vain et il est vrai que je reste convaincue que ça ne disparaîtra pas.. j’ai tendance à l oublier dans des moments plus ❝down❞ <<
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Clique envoi trop vite…
Et puis, il y a aussi une forme de culpabilité de ne pas être au top, de ne pas pouvoir tout faire comme avant, d’être fatiguée et il faut réussir à prendre le recul nécessaire pour ne pas transposer nos émotions sur eux. Ils n’y sont pour rien…
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Ah il est certain que malgré le fait que je passe bcp de temps avec Elle je suis moins active et si vite fatiguée je perds plus vite patience :((
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Ma belle mère (et mes beau parents en général) ont une grosse tendance comme ça à tout céder, et en particulier par derrière en faisant tout ce qu’il faut pour se mettre en valeur eux. Et donc vas-y que je file des bonbons en douce, un dessert alors que l’assiette a été à peine touchée, un dessin animé alors qu’un caprice énorme vient d’avoir lieu, etc…
La réponse n’a pas trainée : une bonne mise au point à l’ancienne, en tête à tête, avec comme sanction explicite le fait qu’ils ne les auraient plus s’ils continuaient dans cette voie.
Ça s’est calmé très vite.
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Oh puree :)) il est vrai que c’est ce qu’il y a de mieux … un jour Sans doute je passerai par ce chemin si rien ne bouge
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